Burn out étudiant : le surmonter grâce à 5 conseils essentiels

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Il y a une tendance générale à associer le burn-out uniquement au milieu professionnel. D’ailleurs une autre dénomination est « épuisement professionnel ». Mais en fait cet état d’épuisement peut toucher de nombreuses personnes dans différentes situations comme la parentalité ou les études, comme il est question dans cet article. Le mot burn out renvoie à l’image d’une flamme qui tend à s’éteindre. Cette flamme n’est autre que votre énergie émotionnelle, physique et mentale qui est censée brûler pour, dans le cas présent, vos études et projets. Elle semble s’amenuiser et tout perd son sens. Pour vous aider à surmonter cette situation de détresse, je vous propose 5 conseils essentiels contre le burn out étudiant. 

Burn out étudiant : ce qu'il faut savoir

Pour se sortir d’une situation de mal-être aussi intense, il est important de comprendre ce qui nous arrive. La compréhension du problème est une partie essentielle de la solution, peut être même la plus importante. Elle permet également de diminuer le sentiment de culpabilité qui peut accompagner les symptômes. 

Conseil n°1 : Comprendre le problème pour mieux l'appréhender

Il est important avant toute chose de bien cerner de quoi nous parlons lorsque nous évoquons un burn-out. Il ‘agit d’une situation dans laquelle est ressentie une souffrance significative accompagnée d’une dégradation aux niveaux émotionnel, physique et motivationnel. Ceci s’accompagne d’une réelle perte de sens pour ce qui a provoqué le burn-out.

 

Il faut bien comprendre que ce n’est pas un signe de faiblesse mais un réel signal d’alerte. En aucun cas ça ne signifie pas que vous ne savez pas supporter la pression ou le stress « intrinsèques aux études ». L’épuisement universitaire signifie beaucoup plus. Le stress est effectivement un phénomène rencontré par de nombreuses personnes au cours de leur parcours, il fait partie du processus. Nous parlerons de stress « anormal » et d’un possible burn-out lorsqu’il y a une souffrance significative avec une réelle détresse. Celle-ci peut être provoquée par différents facteurs : une pression sociale et/ou scolaire trop importante, une exigence trop élevée de vos proches, professeurs ou encore de vous envers vous-même, la peur de l’échec, …. Les causes sont variées et peuvent déprendre de chacun-e. 

 

Mais parce que cette détresse est peu discutée et parfois malheureusement  non reconnue (« car c’est normal que ce soit dur »), un sentiment de culpabilité et/ou de solitude peut rapidement accompagner et accentuer le mal-être ressenti. Mais voilà, vous n’êtes pas seul-e, vous n’êtes pas un cas isolé et des personnes sont prêtes à vous entendre et vous comprendre. 

Conseil n°2 : Apprendre à reconnaître les signaux d’alarme

Le burn-out (étudiant mais aussi en général) se caractérise par une dégradation à trois niveaux :

 

  • Au niveau émotionnel et/ou physique (épuisement, somatisation (« transfert » des symptômes psychiques au niveau physique), …)
  • Au niveau de l’attitude vis-à-vis des études et des personnes qui y sont liées (négativité, détachement,…)
  • Au niveau motivationnel et des performances (baisse de productivité et de sens, …)

Plus précisément nous notons des symptômes comme :

 

  • Un mal-être psychique : tristesse, anxiété, diminution de l’estime de soi, pleurs, sensation d’être accablé-e, submergé-e, ….
  • Une somatisation du mal-être psychique : maux de tête, maux de ventre, fatigue, vertiges, problèmes cutané, tendance à tomber malade plus facilement, …
  • Une diminution de vos performances pour effectuer des tâches : difficultés de concentration, petites pertes de mémoires, diminution de la motivation, …
  • États de fatigue intense : difficultés à se lever, impression de devoir dormir beaucoup sans jamais se sentir reposé-e, …
  • Dégradation de la vie sociale : repli sur soi-même, disputes, irritabilité, impression d’être incompris-e, diminution de la patience et de l’empathie, ….
  • Perte de sens et de passion pour ses études / son travail avec un sentiment d’aversion

Il est important que vous preniez le temps de bien identifier les changements dans votre vie pour savoir comment agir par la suite. Ce que vous mettrez en place aura pour but de faire diminuer les symptômes et leur impact. 

Pour plus d’informations sur chacun de ces points, je vous conseille la lecture de mon article : Burn-out : 6 signes de l’épuisement professionnel

Burn out étudiant : ce qu'il faut faire concrètement

Une fois que tout ce qui vient d’être vu est bien clair dans votre esprit, vous pouvez commencer à agir pour sortir de cette situation. Il est important de rappeler qu’aucun de ces conseils n’est un conseil miracle. Se remettre d’un burn-out est un long processus souvent délicat mais réalisable. Prenez votre temps et soyez bienveillant-e envers vous-même. 

Conseil n°3 : Identifier les causes de l’épuisement pour mieux s’en protéger

Comme nous l’avons vu, les causes de l‘épuisement étudiant peuvent être plus ou moins nombreuses et varient d’une personne à l’autre. Trouver la source de vos difficultés vous permettra de trouver des solutions adaptées. Il peut s’agir d’attentes élevées, de soi-même ou d’autrui (profs, famille, …), de comparaison et parfois même de compétition (dans le cas des systèmes de sélections, notamment), …. Demandez vous quel a été le moment charnière, le moment à partir duquel vous vous êtes engagé-e dans des comportements qui ont perturbé votre équilibre ? 

 

Par exemple s’il s’agit d’attentes trop fortes à votre égard parce que vous avez peur de l’échec, il faudra travailler sur ce point. Ce genre de pensées découle d’un schéma mental que vous avez internalisé, il sera donc utile de découvrir et déconstruire ces idées qui sont devenues votre réalité. Aussi, au delà de votre façon de penser, vous trouverez sans doute des causes dans votre façon d’agir.  

 

Peut être ne prenez vous jamais le temps de souffler car vous devez donner plus que le meilleur de vous-même à chaque fois. Imaginons que vous soyez une machine (ce que vous vous forcez peut être à être d’ailleurs), quelle machine ne demande aucun entretien ? Pouvez-vous espérer d’un objet quel qu’il soit qu’il fonctionne toujours parfaitement si vous ne faîtes rien pour vous en assurer ?  Avec tout cela en tête, pouvez-vous définir les comportements qui ont participé à votre mal être

 

Vous devez trouver ce qui provoque un épuisement chez vous pour mieux vous en protéger, en mettant en place des stratégies et de nouvelles façon de penser et d’agir

Conseil n°4 : Trouver et mettre en place des changements pour se reconstruire

Une fois que vous avez identifié ce qui a été le point de non retour dans vos étude, il est temps de réfléchir à comment s’en sortir pour aller de l’avant (et dans de meilleures conditions !). 

 

La première étape sera de reconnaitre et accepter ce que vous venez de traverser. Le but est de ne porter aucun jugement sur votre situation, et ne plus ressentir de culpabilité. Que vous soyez entouré-e de personnes compréhensives ou non, il est important qu’au moins vous le soyez. 

 

L’étape suivante serait de mettre à plat ce que vous ne souhaitez plus, et ce que vous aimeriez faire à partir de maintenant. Réévaluez vos priorités et établissez des limites claires. Pour ce faire, vous pouvez prendre votre agenda et le modifier de façon réaliste. Vous avez des choses non négociables (horaires de cours, examens, …), mais vous avez également des créneaux libres. Voyez pour programmer des créneaux dédiés à vous-même. Il peut s’agir de 30 minutes ou plusieurs heures si vous le pouvez, et ce de manière au moins hebdomadaire. 

 

Rappelez vous que pour avoir des performances optimales, il faut savoir recharger ses batteries. Une heure à se reposer et une autre à travailler valent mieux que deux heures teintées de fatigue et émotions négatives. Chronométrer ses phases travail et de pause est également un bon moyen de se reposer sans se perdre dans le travail. 

 

La troisième étape sera de s’attaquer aux sources de stress qui ont participé à votre mal-être (et que vous avez normalement identifiés grâce au 3ème conseil). Vous pouvez discuter avec des conseillers, vos professeurs, réévaluer vos attentes académiques, assouplir votre façon de penser et d’aborder votre scolarité…. Sans ça, il sera difficile de mettre en place des changements efficaces essentiels à votre bien être

Encore une fois, prenez du temps pour vous, pour vous recharger, et ce régulièrement. Le repos et les activités plaisir ne régleront pas tous vos problème mais participeront grandement à gérer votre stress, rétablir votre équilibre et, au fur et à mesure, votre bien être

Conseil n°5 : Demander de l'aide

Je le répète et le répéterai toujours : vous n’êtes pas seul-e. Qu’il s’agisse de famille, d’amis, de l’équipe universitaire ou d’un-e professionnel-e, de nombreuses ressources sont à votre disposition et à ne surtout pas négliger. Le burn out étudiant peut vous plonger dans une grande solitude, la briser est essentiel pour aller de l’avant. 

 

Prendre des vacances ou faire un arrêt ne suffit pas. Sortir de cette période difficile demande du temps et de la persévérance qu’il peut être difficile d’assurer seul-e. Il est donc important de chercher de l’aide auprès des personnes aptes à vous accompagner. Voir un-e psychologue vous aidera à identifier les sources de mal-être et à trouver des stratégies et solutions adaptées à votre situation qui reste unique. Vous ne pouvez tout porter et assumer seul-e.  Nous sommes là pour vous. 

Pour conclure

Sans doute vous sentez vous coincé-e, perdu-e, dans l’incapacité de remonter. Mais soufflez, prenez votre temps, il est plus simple de remonter à la surface de l’eau avec la bonne impulsion. En tant que psy, je suis là pour vous aider à raviver cette petite flamme en vous qui semble éteinte mais qui pourtant est toujours là, bien qu’affaiblie. Le processus est long et délicat mais vous êtes capable. 

 

Si vous avez des questions ou souhaitez prendre rendez-vous n’hésitez pas à me contacter : 

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Crédits photos (Unsplash) : Unseen Studio / Himal Rana  

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