Le burn-out ne figure pas dans les classifications médicales de référence et pourtant il est de plus en plus reconnu. De nombreuses personnes vont chez leur médecin traitant ou leur psychologue suite à un important mal être mental et physique, qui trouve parfois sa source dans leur vie professionnelle. Il peut émerger de demandes trop importantes sur votre lieu de travail, par vos collègue et/ou supérieurs, mais aussi parfois des attentes trop importantes de vous envers vous-même. Il peut arriver de se perdre dans son envie de bien faire ou de se laisser submerger par une demande, puis une autre, et ainsi de suite. Ces expériences professionnelles sont frustrantes et éprouvantes. C’est à ce moment que le cercle vicieux commence, il est très difficile de sortir de ce nouvel « engagement » que vous avez pris et de la charge de travail qui y est liée. Nous parlons de burn-out professionnel mais il peut atteindre d’autres sphères comme le cadre scolaire. Il existe également une autre forme de burn-out qui est le burn-out parental dont les symptômes ne sont pas très éloignés, avec ses spécificités liées à la parentalité.
Voici une liste des principaux signes qui doivent vous alerter en cas de soupçon de burn-out, chez vous-même ou des proches.
1er signe : Changements au niveau physique (somatisation)
La souffrance au niveau psychologique peut se transférer au niveau physique, c’est ce que nous appelons la somatisation. Vous pouvez remarquer que vous êtes plus enclins à tomber malade ou avoir des infections. Vous pouvez ressentir selon les cas : des céphalées inhabituelles et fréquentes (maux de tête), des maux de ventre, des maux musculaires. Cela couplé à une grande fatigue physique qui tire vers l’épuisement et qui peut être accompagnée de vertiges. Des changements externes peuvent également se produire, au niveau de votre peau par exemple, avec des troubles cutanés. Les symptômes physiques du burn-out peuvent être différents d’une personne à l’autre, il s’agit de bien repérer ceux que vous n’avez jamais ou rarement ressentis au quotidien.
2ème signe : Changements au niveau émotionnel et comportemental
Vous pouvez vous sentir plus irritable et ressentez les émotions de façon plus intenses, principalement les négatives. En plus de la tristesse, vous pouvez être confronté-e à beaucoup d’inquiétudes, ce qui peut mener à de l’anxiété. Ces affects négatifs peuvent vous concerner vous-même (diminution ou perte de l’estime de soi, sensation de perte de contrôle, l’impression d’être submergée par le travail et les responsabilités,…) ou les autres (vous ressentez une baisse d’empathie ou de patience, par exemple). Les personnes qui vivent un épisode de burn-out rapportent également beaucoup de pleurs, tout au long de la journée, surtout sur le lieu de travail. Dans certains cas il peut également y avoir une augmentation des pensées suicidaires.
3ème signe : Changements au niveau de vos performances
Le burn-out peut impacter vos performances cognitives. Vous pouvez remarquer des difficultés à vous concentrer sur une tâche, à focaliser votre attention. Ou encore remarquer des pertes de mémoire. Effectuer une tâche que vous maîtrisez en temps normal devient alors un exercice laborieux. Ces signes peuvent également apparaitre dans votre vie personnelle. La charge de travail augmente tandis que vos capacités à mener à termes vos missions diminuent. Vous avez atteint une limite qui n’est en rien liée à vos compétences mais à la dégradation de vos conditions de travail et, en conséquence, de votre état de santé.
4ème signe : Changements liés à votre niveau de fatigue
Il est normal de ressentir des périodes de fatigue suite à une grosse journée de travail, ou une longue semaine. Ici nous parlons d’un état de fatigue extrême, d’épuisement. Cet épuisement est autant mental que physique. Il est possible que vous ne soyez pas une personne matinale et que vous ayez l’habitude de programmer 10 réveils, mais en cas de burn-out, aucune alarme ne semblera suffisante. Vous levez le matin devient une épreuve qui parait insurmontable et cela provoque une réelle détresse. Vous vous sentez en incapacité mentale et physique de faire le premier mouvement pour sortir de votre lit. Cela est lié à l’anticipation d’aller travailler, vous ne voulez pas revivre une journée de travail, mais aussi à votre épuisement physique. Votre corps vous semble demander plus d’énergie que vous n’en avez. Les nuits ne sont pas assez reposantes et souvent trop courtes (insomnies et/ou report de l’heure du coucher pour repousser le moment du réveil et profiter du peu de temps libre qu’il vous reste, par exemple).
5ème signe : Changements liés à la vie sociale
Tous ces changements concernant la dégradation de votre état physique, mental et intellectuel peuvent se répercuter sur vos proches, amis, famille, collègues. Votre hypersensibilité et/ou votre irritabilité peuvent créer l’incompréhension et mener à des conflits. Vous pouvez vous montrer moins empathique car vous n’avez tout simplement pas les ressources nécessaires pour écouter autrui lorsque vous-même êtes dans une situation qui provoque un tel mal être. Vous finissez par vous replier sur vous-même, vous isoler, pour ne pas avoir à affronter les autres ou devoir vous expliquer. Vous vous éloignez de vos proches et vous retrouvez seul-e face à vos pensées négatives. Les interactions deviennent coûteuses pour vous. Dans certaines situations vous vous sentez incompris-e et donc délaissé-e par vos proches qui ne comprennent pas votre situation et vos besoins.
6ème signe : Changements liés à la vision du travail
Votre enthousiasme à travailler a diminué voire a totalement disparu. C’est le retour du concept de cercle vicieux : vous abordez le travail sans entrain, avec appréhension et autre émotions et comportements négatifs, ce qui entraîne des journées toujours plus pénibles. Vous anticipez sans cesse le moment où vous devrez y retourner, ce qui peut vous empêcher de profiter pleinement de vos week-ends et même de vos vacances. La charge de travail qui provoque cette aversion peut également être couplée d’un manque de reconnaissance par vos collègues et supérieurs. Vous ne retirez plus aucune satisfaction de ce que vous faites. Cette vision négative de votre travail peut également se traduire en des comportement à priori paradoxaux avec votre épuisement : vous vous couchez tard pour repousser le moment du réveil ou encore pour profiter au maximum de votre peu de temps personnel. Dès que vous pensez à votre travail, vous êtes envahi-e par les émotions négatives.
Pour conclure
Les changements liés au burn-out sont nombreux et peuvent varier d’une personne à l’autre, il est donc important de ne pas minimiser votre état et d’en parler le plus vite possible à un ou une professionnel-le. La prise en charge du burn-out est importante pour éviter le développement de troubles anxieux ou dépressifs, ou dégrader de plus en plus votre santé physique. Il n’est pas normal de souffrir autant à cause du travail, que celui-ci soit un travail alimentaire ou un travail de passion. Vos limites sont importantes, autant que votre bien être.
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Crédits photos : Jacqueline Day